Les 10, 11, 17 et 18 mai 2021, les élèves de 4D ont participé à une expérimentation intitulée "Hack ton musée".
En quoi cela a consisté ?

Qui ?

5 bénévoles de l’association Museomix Ile-de-France : Anne, Alice, Jérôme, Michael étaient présents au collège et ont assuré l’organisation et la conduite des ateliers tandis qu’Agnès était à distance, présente en Visio sur une tablette, elle a pu assister aux points d’étape, poser des questions et aider les équipes à avancer sur leur projet.

2 médiatrices du Musée des Beaux-Arts d’Orléans : Aurélie et Isabelle

La classe de 4D divisée en deux groupes (12 et 15 élèves).

Mme DAT, professeure d’Arts Plastiques de la classe

Quoi ?

Le concept "Hack ton musée" :

"Hack ton musée" propose à un groupe de personnes de découvrir des oeuvres du musée partenaire puis de se les approprier pour inventer un dispositif permettant aux visiteurs du musée de découvrir les oeuvres autrement.

Ce dispositif - appelé prototype - peut prendre des formes variées : une maquette, une production numérique, une BD, un escape game, un jeu, un flash mobe, une chorégraphie... 

Les oeuvres :

- Bélisaire reconnu par un de ses soldats, oeuvre peinte par François de Nomé vers 1620, huile sur toile

- Deux colonnes rostrales, Anonyme, vers 1630-1640, marbre

- How to plant a dead tree and where ? De Malik Nejmi (photographe), Abdelkader Benchamma (dessinateur) et Mathieu Gaborit (musicien), 2004-2006, photo, dessin et composition musicale

- 5h35, un jour de plus, de Bernard Rancillac, 1979, acrylique sur toile 

Quelles étapes ?

Chaque groupe a participé à 4 ateliers de deux heures répartis sur deux jours (2 ateliers le lundi et 2 ateliers le mardi).

Les 4 ateliers en question avaient des objectifs différents :

- Atelier 1 : Découverte du concept "Hack ton musée" et Présentation de 4 oeuvres par les médiatrices du Musée des Beaux-Arts d’Orléans

A la fin des deux heures, les élèves ont dû constituer trois équipes de 4 4 ou 5 élèves. Chaque équipe a choisi une oeuvre sur laquelle elle allait travailler durant les trois ateliers suivants.

- Atelier 2 : Remue-méninge : Par équipe, les élèves ont été invités à formuler un maximum d’idées de dispositifs en rapport avec l’oeuvre choisie. Puis elles ont dû sélectionner les trois meilleures idées et enfin n’en retenir qu’une.

- Atelier 3 : l’idéation : Il s’agissait de partir de l’idée retenue et de la développer au maximum pour pouvoir prévoir les étapes, les matériaux, la forme du prototype, le rapport avec l’oeuvre, etc.

- Atelier 4 : Prototypage : En équipe, les élèves ont réalisé leur prototype et l’ont mis en situation dans la salle de classe.

 

Quels prototypes ont été produits ?

L’équipe "Hunter DACC" a choisi de travailler sur le Bélisaire, elle a produit une maquette reprenant l’architecture représentée par François de Nomé. Une face de la maquette montre l’architecture telle que représentée dans l’oeuvre tandis que l’autre face offre une vision plus colorée et animée de l’oeuvre.

 Vue du côté coloré et joyeux

L’équipe des "Voyageurs" a choisi de travailler à partir de l’oeuvre 5h35, un jour de plus et a imaginé un escape game dans les salles d’exposition du sous-sol du Musée des Beaux-Arts (salles réservées aux oeuvres modernes et contemporaines). Ainsi, les élèves ont créé une boîte cadenassée, des énigmes, une anamorphose représentant une partie de l’oeuvre, etc.

Vue de l’anamorphose : l’image se recompose qu’à un seul point de vue.

L’équipe des "Zouaves" a proposé une maquette de leur "boîte à histoires" qui serait disposée à côté de l’oeuvre How to plant a dead tree and where ? Les élèves ont également imaginé un dispositif de projections d’images sur l’oeuvre et une bande sonore permettant de faire apparaître davantage des éléments de l’oeuvre (ex : petits personnages qui fuient, personnage caché sous la couverture dans la photographie...).

Maquette de la boîte à Histoires

L’équipe des "Tuture Vroum Vroum" a inventé une chasse aux trésors à partir de l’oeuvre de Bernard Rancillac. Par une succession de QR Code caché dans les salles d’art moderne et contemporain, les visiteurs accèderaient à des codes. A la fin de son parcours, face à l’oeuvre, le visiteur rentrerait ces codes dans une tablette et débloquerait des projections sur l’oeuvre.

L’équipe des "Poulpes" a inventé un jeu dont l’objectif est de faire imaginer aux visiteurs à quoi ressemblent les colonnes rotrales alors qu’ils ne les a pas encore vu. Ce dispositif a pris la forme d’un jeu de cartes proposant des vrais visuels des colonnes et des fausses pistes. Un maître du jour - qui lui aura vu les colonnes - répondrait aux questions posées par les participants afin de leur permettre de reconstituer l’image des colonnes.

L’équipe de la "Maison imaginaire" a conçu un parcours multi-sensoriel recréant le parcours raconté dans l’oeuvre How to plant a dead tree and where ? Dans une salle de classe, les élèves ont donc installé une reproduction de la photo présente dans l’oeuvre, les visiteurs doivent physiquement traverser la photo pour accéder au parcours puis passer par différentes étapes (avoir chaud, avoir froid, avoir peur, puis se sentir en sécurité).

Une restitution en classe entière a eu lieu le jeudi 20 mai afin que les élèves découvrent les prototypes imaginés par l’autre groupe. Elle a été filmée pour pouvoir être partagée avec les membres de Museomix et les médiatrices culturelles du Musée des Beaux-Arts d’Orléans.

Ce fut une belle expérience, riche en émotions pour les encadrants comme pour les élèves !